Monelle fait partie de ces artistes qui intéressent les autres, notamment par sa sérénité.
Cette sérénité se ressent dans toute son œuvre et dans ses choix artistiques. S’il est dit que l’on juge un arbre à ses fruits, alors ceux de Monelle sont agréables à voir et leur vision est reposante. Une création « habitée » par l’âme même de l’artiste, que ce soit dans la plus petite bague, comme dans ses parures les plus audacieuses.
Nul doute qu’une adolescence passée auprès d’une mère modiste et d’une grand-mère mécanicienne en chaussures dans le quartier du Marais à Paris, aura influé sur son approche de la matière : la jeune Monelle ramasse les chutes de cuir et se fabrique aussitôt bourses et ceintures ! Elle ne loupe pas un geste de sa mère confectionnant des vêtements, s’enthousiasme pour les costumes, et adore apprécier la qualité des étoffes. Quant à son père, il excellait dans le travail du bois. Patience, minutie, savoir-faire : c’est tout l’héritage familial que Monelle sublime aussi dans ses œuvres.
Puis vient le temps de la maturité, du travail aussi. C’est ainsi que Monelle sera durant une vingtaine d’années enseignante dans un établissement catholique, développant auprès des enfants le sens créatif. Aujourd’hui, elle convient que cette expérience très riche lui a permis d’acquérir les notions pédagogiques qui lui permettent aussi de mener des ateliers auprès de jeunes et d’adultes. Sa foi palpable est également transmise au travers d'un large panel d'objets de piété de sa création.
Temps des voyages aussi : le Vietnam, le Liban (où elle s’investira dans des actions humanitaires), l’Italie ! Là, elle se passionne pour l’Art Sacré et découvre l’Arte Povera (Art Pauvre), ce mouvement du 18ème siècle, presque militant, dont les fondements reposent sur l’utilisation et la mise en valeur des matériaux tels que l’argile, le tissu, le papier, le verre…. Dès lors, elle ne cessera d’améliorer sa technique, créant des milliers d’œuvres pour la parfaire, transmuant un art dit « pauvre » en œuvres riches et profondes, tant dans leur aspect que dans la quête initiatique qu’elles représentent…
L’Art Sacré et la riche iconographie médiévale marquent aussi leur empreinte dans l’inspiration de Monelle.
De ces œuvres qui la font vibrer, Monelle extrait des fragments qu’elle sublime dans des créations étonnantes : bagues, pendentifs, parures, boucles d’oreilles ; mais aussi collerettes, sacs, chapeaux…
Les femmes ne s’y trompent pas qui se sentent instantanément mises en valeur dès lors qu’elles se parent des créations de Monelle. Les hommes, eux, sont en admiration d’un travail où la minutie le dispute à l’audace et à la ténacité.
C’est principalement de ses mains que sortent ses créations reconnaissables entre mille, limitant au maximum les apports externes, pièces uniques ou petites séries.
Ces dernières années, Monelle a créé son atelier. Elle l’a d’abord fait connaître sur des étals, dans les rues, les expositions, et partout où l’art peut avoir sa place. Aujourd’hui, elle crée un bijou par jour et projette d’exposer en Italie, berceau de ces peintres qui furent une source d'inspiration pour elle.
Monelle conçoit des coiffes et costumes régionaux, mais aussi des médaillons inspirés par la France d'Antan.
Son travail a été reconnu non seulement par des gens de métiers mais aussi par des publics souvent exigeant tant en France que dans d’autres pays.
Mais il n’est qu’un pays où Monelle enracine sa création : celui de son âme.